Formation de Psychopraticiens de la Motivation

Lignes principales de la Psychothérapie
de la Motivation*

1. S’appuyant sur le désir essentiel, la thérapie diélienne vise à restaurer le dynamisme évolutif et l’auto-estime du sujet, condition d’un lien social satisfaisant.

2. Dans ce but, Diel mettait l’accent sur la levée des obstacles subconscients (la motivation faussée) à cette satisfaction essentielle. Celle-ci implique l’épanouissement des désirs matériels et sexuels, leur harmonisation et non leur répression moralisante (nervosité) ou leur déchaînement (banalisation).

3. La technique thérapeutique diélienne se fonde sur le défoulement (prise de conscience des motivations) et sur la contre-valorisation de la surestime et de la sous-estime de soi-même et d’autrui. Précurseur en cela des psychothérapies cognitives et de leur « recadrage », Diel s’attachait à déceler les jugements de valeur irrationnels, porteurs d’illusions et d’angoisses et proposait des contre-valeurs éclairant la délibération intime et promettant des satisfactions plus réelles

4. Ce travail psychothérapique est soutenu par l’analyse des impondérables (réactions illogiques et excessives à des mini-événements) ainsi que par l’analyse des rêveries diurnes et des ruminations coupables ou haineuses, et celle des symptômes psychopathologiques et psychosomatiques ; et aussi, plus centralement, par l’analyse – la traduction – des rêves nocturnes, dont les images expriment la délibération intime avec son dédale subconscient et ses lignes de force surconscientes.

5. Actuellement, les psychopraticiens de la motivation incluent davantage la mobilisation des ressources du sujet, complétant ainsi la proposition de Diel « Chercher ses faiblesses, c’est trouver ses qualités » par « Chercher ses qualités, c’est dépasser dynamiquement ses faiblesses. »

6. Individuelle dans sa technique mais systémique à sa manière dans la mise en évidence des interactions génératrices de troubles – intrication affective et réactionnelle –, la psychologie de la motivation enrichie de ses échanges avec les autres approches, trouve son champ d’application privilégié dans le traitement de la pathologie quotidienne sous ses diverses formes : inadaptation familiale, scolaire, sociale. La psychologie de la motivation est féconde pour la compréhension et la prévention de ces troubles : beaucoup s’adressent à elle qui désirent améliorer leurs qualités relationnelles ou mieux assurer la tâche éducative. Compte tenu de sa dimension philosophique et éthique, d’autres y cherchent des réponses à leurs interrogations sur le fondement des valeurs et du sens de la vie.

* Présentée dans le Guide pratique des psychothérapies, d’ Edmond Marc , Editions Retz, 2001.

 
Être psychopraticien de la motivation, c'est :

- S'appuyer sur sa capacité introspective, sur la technique acquise et sur sa qualité de présence à l'autre
- Aider la personne à découvrir ses motivations extra-conscientes afin de mieux orienter sa recherche de satisfaction
- Savoir conduire un travail en profondeur impliquant trois axes : écoute du surconscient, analyse du subconscient et mobilisation du conscient
- Savoir utiliser les outils d'analyse du monde intérieur (calcul psychologique, traduction des rêves, compréhension des symptômes, analyse des impondérables)
- Savoir reconnaître un problème psychopathologique et y répondre, ou adresser la personne aux spécialistes compétent.

 
A qui s'adresse cette formation ?

Elle s’adresse  à :

ceux qui veulent exercer le métier de psychopraticien ou élargir leur formation,

ceux qui recherchent une formation personnelle en rapport avec leur vie professionnelle (métiers de relation d’aide, de santé, de travail social, d’éducation).