Ce dont traite cet essai est la présence au monde ou, dit autrement, l’existence, ou encore, le vécu.

L’auteur s’emploie à éclairer notre présence au monde, notre être-au-monde dans sa dimension universelle, mais également sous ses aspects les plus concrets : nos investissements, nos « appartenances »,
conditions et moyens de déchiffrer, expérimenter, transformer le monde par l’exercice de notre liberté.

Nous sommes « jetés » dans le monde, dit Heidegger. Pourtant, si jetés nous sommes, ce n’est pas dans un vide, mais dans une culture, c’est-à-dire un monde interprété. Dans la culture, nous « choisissons » divers modes d’appréhension et de modification du réel : ce sont nos appartenances. Celles-ci sont innombrables : la famille, la politique, l’entreprise, l'art, la science, l’artisanat, le sport, etc. etc. Notre qualité d’être, ou encore aptitude au bonheur, dépend de notre capacité à maintenir vivante et créative cette présence au monde si précieuse, mais si vulnérable à l’emprise de l’habitude, de l’ennui, voire de la désespérance, que résume l’auteur par le concept de « réification ».

Neuropsychiatre, psychothérapeute, auteur de romans, nouvelles et essais, Cyrille Cahen préside l'Institut de
Formation à la Psychologie de la Motivation de Paul Diel. Formé principalement à cette dernière, il s’est
investi depuis quelques années dans la philosophie, particulièrement existentielle et s'est ouvert aux apports
proches et complémentaires de la « thérapie existentielle », telle qu'elle est pratiquée en Autriche, Angleterre
et USA.